En matière de violence, et du pourquoi la violence il faut remettre constamment ses propres postulats en question.
La violence est complexe
Plus on a d’expérience à son sujet, moins on est certain d’être victorieux.
Il est plus facile d’être violent quand on ne connaît pas la personne. C’est d’ailleurs pour cela que les soldats déshumanisent leurs adversaires en disant “eux”, “ils” ou en leur donnant des surnoms.
C’est notre représentation de l’alter égo, l’autre nous-même qui détermine si nous pouvons ou non être violents.
Un être humain n’a jamais agressé un autre être humain. Pour attaquer quelqu’un il faut lui faire perdre son humanité. C’est pour cela que certains actes terribles visent à dévisager quelqu’un pour lui faire perdre son humanité justement. Voila une des clés pour comprendre pourquoi la violence se met en place.
C’est le rôle des masques et des cagoules que portent nos unités d’élites comme le RAID, GIGN ou les Forces spéciales. Ils cachent leurs identités pour se protéger mais aussi pour impacter plus fort leurs ennemis.
Les masques guerriers jouent ce rôle. Que ce soit de véritables masques, des peintures ou bien encore des tatouages rituels qui servent à faire peur. À impressionner.
Revenons sur le fait d’établir un lien. Pour ce faire, tournons-nous du côté de la PNL pour programmation neuro linguistique.
Un outil passionnant que je te conseille d’étudier.
Dans ce système, on se base sur le fait que nos mots commandent notre esprit et qu’il est ainsi possible de créer des sortes de programmes informatiques directement dans notre cerveau.
Notre esprit serait donc semblable à un ordinateur. Avec des logiciels utiles et des malwares, des programmes qui nous parasitent.
Tout cela passe par le langage. Notre vocabulaire positif ou négatif détermine notre façon de penser.
Je t’invite d’ailleurs à consulter l’article sur l’éloquence disponible sur undersurvival.com.
Notre inconscient applique ce qu’on lui ordonne par la parole. Si on dit je suis nul, je n’y arriverai pas, il applique cette consigne, tout bêtement. Il va tout faire pour qu’on échoue car c’est ce que nous lui avons demandé.
La pensée positive nous permet, au contraire, d’améliorer nos chances de réussite.
En PNL, on parle également de la notion de synchronisation.
C’est le fait d’imiter les attitudes de la personne avec qui nous sommes.
S’il est debout, bras croisés, fait pareil, S’il frotte une zone de son corps, frotte-toi un autre endroit.
s’il respire fort, fait pareil etc. calque toi sur lui.
Regarde les couples dans la rue ou dans les cafés. Ils marchent au même rythme, quand l’un se penche l’autre aussi.
C’est le même principe.
On parle ici de synchronisation non verbale.
Il existe la même chose au niveau du langage.
Il est utile d’adapter son vocabulaire au contexte. Si notre phrasé est trop soutenu on passe pour un intrus. Idem pour l’inverse.
Pense à reprendre les mots de ton interlocuteur. Redire la phrase de l’autre montre qu’on tente de le comprendre.
Exemple :
Individu A mécontent : “Mais putain qu’est-ce que t’a pas compris, j’en ai marre d’attendre ! Je veux passer.”
Agent de sécurité ou d’accueil : “Vous en avez marre d’attendre et vous voulez passer. Je comprends et je vais vous trouver une solution, venez avec moi. On va ensemble voir mon directeur pour mettre fin à ce problème. Ce n’est pas normal.”
Bien sûr, on évite de singer l’autre ou de reprendre des insultes ou des comportements agressifs sinon c’est l’escalade de la violence.
Il faut faire le choix de certaines caractéristiques d’autrui, pas de tout.
La synchronisation doit rester discrète et cohérente
Mettre en évidence un point commun permet de montrer à l’interlocuteur qu’on lui ressemble.
Anecdote personnelle au sujet de pourquoi la violence
Quand je travaille en tant qu’agent de sécurité j’utilise des tapes loops, des phrases pré enregistrées que je ressors instinctivement.
Parmi elles il y a :
Courage pour la buée à cause du masque ! J’ai les mêmes soucis ! “période confinement”
Oh super cet accessoire photo ou vestimentaire, trop bien ce bonnet etc. j’ai le même à la maison !
Alors cet accessoire est-il bien ? j’envisage de m’acheter le même.
Ah malheureusement non. J’aimerais bien ! Vous avez raison mais je dois suivre les consignes qui viennent d’en haut.
C’est vrai que c’est ridicule. Je le dis tout le temps mais ce n’est pas moi qui décide.
J’utilise aussi des compliments ou des remarques.
Tiens c’est astucieux tel ou tel objet ! je note l’idée !
C’est pour vous aider que je dis ça.
Expliquez-moi tout !
Très beau QR code ! “période confinement”
Le client : Tenez ça, c’est moi. En tendant le téléphone avec le pass sanitaire.
Moi : Bah non ce n’est pas vous Monsieur. Ça, c’est un téléphone xD
Joli sac ! Jolie écharpe, belle couleur.
Il faut faire un compliment sur quelque chose que la personne a choisi comme un sac, un vêtement et pas sur le physique. Joli bracelet et pas jolis yeux.
L’idée reste de créer un lien car ce qui est inconnu fait peur alors que ce que l’on connaît nous rassure.
Nos craintes de l’inconnu sont dissipées par la prise de conscience de points communs.
Quand on est à l’étranger, un compatriote devient vite un ami car il partage quelque chose avec nous.
De plus, les personnes que l’on connaît nous donnent l’impression d’une fausse confiance. C’est le biais de zajonc. Être régulièrement exposé à une personne ou un objet nous donne naturellement confiance en elle. Alors que rien ne montre qu’on devrait.
La confrontation agressive n’est que de la rage à cause de l’impuissance comme le dirait François Garagnon
Il est judicieux d’accorder de l’attention à ton interlocuteur. Comprendre les soucis, répéter et reformuler les paroles de l’autre.
Poser des questions pour être sûr de comprendre. Regarder la personne.
Cela permet qu’elle se sente écoutée, comprise et rassurée. On lui offre de la considération.
Une attitude ni agressive ni de victime.
Si l’autre crie, c’est pour se faire entendre. Une technique consiste à ne pas élever la voix.
Il sera ainsi obligé de baisser le ton pour entendre tes paroles. Ne parle pas non plus trop bas mais garde un niveau sonore identique.
Acronyme CERISE, la clé pour comprendre pourquoi la violence se manifeste.
C = CONTACT
Approche, attitude, signes de considérations
E = ÉCOUTE
Attitude attentive, écoute et observation
R = REFORMULATION
répétitions, rebond sur un mot-clé pour montrer son écoute
I = INTERROGATION
Poser des questions pour comprendre, témoigner de l’attention, et reprendre la main
S = SOLUTION
Solutions aux frustrations en progressant du haut en bas de la pyramide des besoins de Maslow
E = ENGAGEMENT
Accord clair entre les personnes en présence. Accords respectés.
Et pour finir :
“L’art de la guerre c’est soumettre l’ennemi sans combattre”
Sun Tzu
Pour aller plus loin:
https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2012-1-page-23.htm
Pourquoi la violence, pourquoi la violence, pourquoi la violence ? Tel est la question.
Une réponse
Je dévore votre blog depuis sa découverte récente. Merci pour les mines d’informations qu’il contient.