Sécurité personnelle

120 attaques au couteau par jour, que faut-il faire ?

mars 18, 2024
Par Tacline

Le chiffre de 120 attaques par jour en France n’a aucun fondement établi. Tout simplement parce qu’il n’existe pas de chiffres spécifiques, précis et officiels.

À l’heure actuelle, ce phénomène en France n’est toujours pas rendu visible par les statistiques, mais uniquement par le biais d’une construction d’événements médiatiques portant sur plusieurs victimes à la fois ou de manière cumulative. Le tout, sans preuve.

Les chiffres réels derrière les préjugés sur les attaques au couteau

Le chiffre de 120 attaques par jour en France n’a aucun fondement établi. Comme dans le cas de quasiment toutes les statistiques de violences sur le territoire français, ces situations exceptionnelles masquent toujours la réalité du quotidien.

Ces dernières années, il n’y a pas de vagues d’attaques au couteau et elles n’ont toujours pas explosé en France.

Ces agressions ont toujours été classées dans la catégorie des attaques à l’arme blanche et extraite de rapports d’enquête de victimation de perceptions de la sécurité de l’ ONDRP, I’INHESJ, INTERSTATS et de l’INSEE (1).

Déconstruction du mythe des agressions à l'arme blanche

Selon le Code de la Sécurité Intérieur français, Article R311-2, qui définit les armes blanches selon la définition suivante : « Au regard de la réglementation française, l’expression « arme blanche » désigne toute arme dont l’action perforante, tranchante ou brisante n’est due qu’à la force humaine ou à un mécanisme auquel elle a été transmise, à l’exclusion d’une explosion. » « Et ceci qu’elle soit constituée de bois, de pierre, d’os, d’arête, de métal ou de matériaux composites » (2).

Voici des exemples d’armes blanches :

– un couteau ;

– une matraque ;

– une hache ;

– un tesson de bouteille ;

– un marteau. (2)

– etc.

Appel à la nuance sur les analyses simplistes statistiques

Le couteau entrant dans la catégorie des armes blanches et étant comptabilisé ainsi, absolument personne ne peut se prétendre être en capacité d’affirmer l’existence même de ces 120 attaques au couteau par jour en France.

Tout simplement parce qu’il n’existe pas de chiffres spécifiques, précis et officiels.

Solutions, réponses politiques et sociales face aux agressions au couteau

Plusieurs pays dont l’Australie ou le Royaume Unis tente d’apporter des solutions législatives aux agressions au couteau.

Car contrairement à la France, certaines contrées sont bien plus impactées. Cependant, lors de l’élaboration de telles réponses, il a été constaté que le retrait des armes offensives de la circulation est inefficace, car cela ne s’attaque pas aux causes sous-jacentes du problème (4).

Stratégies de prévention afin d’endiguer cette violence armée ?

Ces stratégies existent depuis bien longtemps, mais ne dépendent que du bon vouloir des pouvoirs dirigeants. Peu coûteuses pour la société, elles sont multiples, relativement simples et variées à mettre en place.

À titre d’exemple, le 30 juin 2009, les responsables du programme appelé « CeaseFire » (cessez-le-feu) ont rendu public le taux élevé de réussite de celui-ci, afin d’essayer d’attirer l’attention, à un moment de l’année où la violence déclenchée par la chaleur culmine.

Grâce à ce programme qui traite la violence comme s’il s’agissait d’une maladie infectieuse, les coups de feu et les assassinats dans les zones défavorisées de Chicago et de Baltimore ont chuté de 41 à 73 %.

Les fondateurs du programme expliquent qu’il repose sur un changement simultané des attitudes et des comportements et peut fonctionner n’importe où.

La clé de la réussite est de changer, par un travail de terrain de fond, les normes sociales afin que la violence soit considérée comme « non cool », à la fois par les auteurs potentiels et leurs communautés.

Au lieu d’être le moyen irréfléchi et systématique de régler un différend, « La violence se transmet de la même manière que les autres maladies transmissibles. Nous formons donc des « interrupteurs de la violence » pour empêcher l’escalade ».

« Ils changent la norme de « la violence est ce que j’attends de moi » à « la violence me rendra stupide », explique Gary Slutkin, fondateur de CeaseFire.